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« Le simulateur permet au conducteur de prendre conscience de ses propres automatismes »
Sep
26
2025
Non
Stéphane Hervé, formateur interne chez Transdev, partage son expérience de terrain avec les simulateurs Develter Innovation utilisés dans les formations obligatoires au transport de personnes.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis formateur interne au sein du groupe Transdev. En France, nous comptons plus de 22 000 conducteurs et exploitons environ 16 000 véhicules. En tant que formateur, je suis habilité à dispenser l’ensemble des formations internes : la FCO (formation continue obligatoire), mais aussi des modules spécifiques comme la conduite responsable, l’accueil des personnes à mobilité réduite ou encore l’utilisation du chrono-tachygraphe.
Comment avez-vous découvert les simulateurs Develter Innovation ?
Par le biais de nos formations. Par exemple, dans le module sur le constat amiable, on propose une partie pratique sur simulateur pour travailler l’anticipation et le temps de réaction. Le simulateur nous permet de mesurer très concrètement ce temps, mais surtout de le confronter au ressenti des conducteurs. Beaucoup pensent avoir déjà ralenti, alors qu’ils sont encore en phase d’accélération. Grâce au replay, on peut revoir précisément ce qui s’est passé et en discuter. C’est un vrai outil de montée en compétence.
Qu’appréciez-vous particulièrement dans l’usage de cet outil ?
Son réalisme, sa capacité à provoquer des prises de conscience. Le simulateur devient un espace sécurisé où l’on peut provoquer des situations complexes : un piéton qui traverse soudainement, un véhicule qui déboîte, ou même un endormissement. Le formateur déclenche ces scénarios via tablette, ce qui rend l’expérience personnalisable et pédagogique. On voit les automatismes du conducteur, bons ou mauvais.
Comment intégrez-vous cet outil au quotidien ?
Nous avons intégré un simulateur dans un bus réaménagé, ce qui nous permet de nous déplacer de site en site, notamment lors de forums emploi. Il nous aide à observer la manière dont les candidats abordent le gabarit d’un véhicule lourd. Rien qu’à leur façon de freiner, on en apprend beaucoup : certains utilisent encore le pied gauche, par exemple, ce qui n’est pas compatible avec la conduite voyageurs.
Cela aide aussi dans le processus de recrutement ?
Oui, complètement. Pour certains, cela confirme qu’ils sont faits pour ce métier. Pour d’autres, cela permet de se rendre compte, en toute sécurité, que ce n’est peut-être pas leur voie. C’est une étape utile, autant pour eux que pour nous.
Une anecdote à partager ?
J’ai eu l’occasion de participer au Salon des Maires avec notre bus-simulateur. On a fait monter des élus, des ministres, des représentants de la région Île-de-France. C’était un autre type d’apprenants, mais c’était aussi une belle manière de valoriser la formation à la sécurité routière auprès des décideurs.